Luc Moullet « le seul héritier à la fois de Buñuel et de Tati »

Soixante-deux ans après ses débuts aux Cahiers et une quarantaine de films plus tard (courts, longs et moyens), Luc Moullet est l’un des cinéastes les plus singuliers de la Nouvelle Vague. Acteur performeur dans la veine de Buster Keaton et de Nanni Moretti, il est un grand observateur de l’absurde. Nombre de ses films ont exploré la folie et les inégalités engendrées par la société capitaliste et post-coloniale. Luc Moullet a l’humilité de René Vautier qu’il situe volontiers dans une famille proche de la sienne, « celle des cinéastes qui explorent un territoire géographique », dit-il, citant « la Bretagne pour Vautier, l’Estaque pour Robert Guédiguian, le Quercy et le Tarn pour Alain ­Guiraudie ». Moullet, lui, a longuement arpenté les Alpes du Sud, la région de ses grands-parents dont il connaît « tous les paysages.

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