VIVE L’AMOUR

de Tsai Ming-liang, Taïwan, 1994, VO, 1h58
avec Chen Chao-Jung, Lee Kang-Sheng, Yang Kuei-Mei, LuYi-Ching.

C’est d’abord le portrait d’une ville, Taipei, à travers les rencontres de ses jeunes habitants. Trois personnages, une femme et deux hommes: Mei est agent immobilier, célibataire et désespérée. Ah-Jung est un vendeur de vêtements dans la rue la nuit et Hsiao Kang démarcheur dans les pompes funèbres. C’est dans un appartement vide et à vendre que ces trois destins se croisent. Alors que Hsiao Kang projette de se suicider dans ce lieu impersonnel, il est dérangé par l’arrivée imprévue des deux autres, amants d’un soir.

Deuxième long métrage de Tsai Ming-Liang, Vive l’Amour est une expérience de cinéma qui se situe dans l’héritage de la Nouvelle Vague taïwanaise (incarnée par Edward Yang et Hou Hsiao Hsien) : invention d’une temporalité spécifique à chaque film, attention aux moindres détails du cadre, élaboration d’une narration aussi minimale que novatrice. « Une narration des sentiments et des corps » selon les mots de Bernard Payen lors de la rétrospective du cinéaste à la Cinémathèque française.

Lion d’or à la Mostra de Venise 1994.