TITLI, UNE CHRONIQUE INDIENNE

de  Kanu Behl, Inde, 2014, VO, 2h04

avec Shashank Arora, Ranvir Shorey, Shivani Raghuvanshi, Amit Sial

Présenté à Cannes en 2014 dans la section « Un certain regard » Titli représentait l’ l’Inde, « plus grande cinématographie du monde », qui brillait traditionnellement par son absence. Depuis quelques années, elle cesse enfin d’être représentée uniquement par l’immense machine bollywoodienne.

Si Titli évoque l’Inde qui « parle » à l’Occident, celle de la violence et de la misère, ce n’est pas un film à message social, et Kanu Behl, dont c’est le premier long métrage, refuse de l’entendre ainsi. Titli, troisième frère d’une fratrie de criminels, veut échapper au déterminisme familial en s’enfuyant du domicile paternel. Il se voit reproduire instinctivement le même comportement qu’il rejetait chez ses frères. La fin du film, ouverte, ne donne pas de réponse au conflit intérieur du personnage, si ce n’est un dernier plan optimiste, qu’on pourra interpréter de mille manières différentes.