LOS QUE DESEAN et HAMADA

Séance spéciale avec Amnesty International
Présentation par Tassadit Yacine-Titouh, anthropologue, spécialiste du monde berbère.

séance gratuite dans la limite des places disponibles.

Issus de la compétition et de la sélection française de la 41e édition du festival Cinéma du réel ces deux programmes et cette séance rendent compte de la diversité des démarches des cinéastes dans le documentaire contemporain.

Histoires de croyance

Le cinéma documentaire est un cinéma romanesque non pas parce qu’il raconte des histoires rocambolesques et remplies de rebondissement mais parce qu’il s’attarde
sur un détail, un mouvement, un instant. Comme le romancier qui prend le temps de décrire le quotidien de ses personnages, c’est dans le plan et dans la durée de ce plan que surgit quelque chose du réel, quelque chose comme une vérité. Pour cela il faut croire en la magie du cinéma, en sa force révélatrice. Croire qu’il ne s’agit pas tant d’expliquer que de dépeindre. Le travail d’immersion d’Elena Lopez Riera s’attache à rendre compte d’une atmosphère telle qu’elle émane de cette communauté d’hommes qui joue avec les oiseaux, tandis que la mise en scène d’Eloy Dominguez Seren rend compte de la vie au quotidien d’une jeunesse en plein désert, comme un huis clos dans un espace infini.

HAMADA, d’Eloy Dominguez Seren-VO-88mn
Avec vitalité et humour, Hamada dresse un portrait inhabituel d’un groupe de jeunes amis vivant dans un camp de réfugiés au milieu du désert saharien. Le deuxième mur
militaire le plus grand du monde les sépare de leur patrie et ils y vivent depuis 40 ans. On les appelle les Sahraouis, également connus comme le peuple oublié.

LOS QUE DESEAN, d’Elena Lopez Riera-VO-24mn
Un pigeon femelle est jetée dans le ciel. Quelques minutes plus tard, elle sera suivie d’une bande de mâles, mis en abstinence pour stimuler leur désir, qui se battront dans les airs pour être celui qui passera le plus de temps à côté d’elle.