LA FLEUR DE BURITI 

de Renée Nader Messora et Joao Salaviza. Bresil Portugal. 2h05 VO

avec Francisco Hyjno Krahô, Raene Koto Krahô, Ilda Patpro Krahô

Le film, qui invite à suivre sur trois époques le combat du peuple Krahô au cœur de la forêt brésilienne, s’ouvre par un chant : La fleur de buriti est rouge. Un chant à l’arbre sacré comme réponse première au massacre passé et aux multiples spoliations dont souffre depuis longtemps ce peuple autochtone qui s’obstine à survivre avec ses mythes et surtout le sentiment de son appartenance à l’univers et aux esprits qui guident les rêves. « En ville, je ne peux plus rêver ». Le film, d’une grande délicatesse, s’attarde sur les réunions des villages préparant le grand rassemblement des peuples indigènes à Brasilia. « Vieux palmier buriti, je viens te demander conseil ».

Film magnifique, qui se clôt par une naissance, un guerrier de plus, La fleur de Buriti n’est pas seulement le témoignage d’une lutte contre l’accaparement des terres indigènes, il donne à voir une autre forme de dignité humaine, universelle.

Festival de Cannes 2023. Un certain regard. Prix d’ensemble