JEAN VIGO : L’Atalante

De Jean Vigo , France, 1934, 1h28
Avec Michel Simon, Dita Parlo, Jean Dasté

Jean et Juliette, jeune couple fraichement marié, embarque sur la péniche de Jean. Mais la vie y est monotone et Juliette, originaire de la campagne, est attirée par les sirènes de Paris. Le père Jules, aide de Jean, joué par Michel Simon qui reprend les caractéristiques du personnage de Boudu sauvé des eaux, insuffle une fantaisie à sa (dé)mesure.

Après la censure de Zéro de conduite, on confie à Jean Vigo le scénario d’une bluette insipide. Balançant entre réalisme et esthétisme, à la limite du surréalisme, il en tire une ode au couple et au mouvement.

« Filmant la prose, il atteint sans effort la poésie » (François Truffaut)

Jean Vigo , l’étoile filante

De santé fragile, mort à 29 ans, Jean Vigo fut le réalisateur fulgurant de 4 films, 3 courts et 1 long, que nous vous proposons en 2 séances.

Héritier d’un père anarchiste mort en prison dans des circonstances mystérieuses, il insuffle dans ses films traversés de scènes d’un grand réalisme, un vent de liberté et de rébellion qui leur impriment une dimension subversive. Cela lui vaudra la censure, tant pour Zéro de conduite interdit de projection pendant 12 ans que pour L’Atalante dont de nombreuses scènes furent coupées.

Oublié pendant 3 décennies, il est redécouvert par les cinéastes de la Nouvelle Vague. François Truffaut déclare être enthousiasmé par les « inventions superbes, cocasses, poétiques ou déchirantes, toutes d’une grande force visuelle et d’une crudité encore inégalée ».

Malgré la brièveté de sa carrière, Jean Vigo est un cinéaste majeur.