EUREKA

de Lisandro Alonso, France, argentine, 2024, 2H36, VO

avec Viggo Mortensen, Chiara Mastroianni, Viilbjork Malling Agger, Rafi Pitts

Divisé en trois parties, ce film fleuve commence par un western parodique, nous mène pour une longue nuit dans la réserve du territoire lakota, puis au Brésil, en 1973, auprès d’une tribu amazonienne.

Est-ce que ce film raconte une histoire (récit, diégèse, action, fable, intrigue) ? Non, Lisandro Alonso ne fait pas dans le « clef en main ». Aux spectateurs de combler les trous, imaginer des devenirs. Ce qui nous est conté ici, c’est le destin des tribus amérindiennes sur l’ensemble du continent américain. La première partie comme parodie du western, est emplie des stéréotypes de l’homme blanc vis-à-vis des « natifs ». La dernière partie nous emporte en Amazonie où les peuples autochtones prédisent l’avenir dans le rêve… Entre les deux, nous suivons, à Pine Ridge, la policière Debonna pour une longue nuit de ronde dans la grande réserve du territoire lakota (Dakota du Sud). La misère sociale jalonne sa longue pérégrination nocturne. Le tout enveloppé dans un climat onirique.

« Lisandro Alonso porte ici à son paroxysme la conception d’un cinéma chaman et passe-muraille, où le monde débouche sur le rêve, où la réalité accède à son envers » M Macheret.