DISTANT VOICES, STILL LIVES

de Terence Davies, Royaume-Uni, 1988, 1h25, VO

Liverpool dans les années 50, une famille ouvrière prépare le mariage de la fille aînée, ce qui donne lieu à une avalanche de souvenirs. Mêlés à la réalité présente des personnages, les souvenirs refont surface par les chansons et la musique omniprésentes, sources de paroles et d’émotions ressuscitées. Film juke-box, la musique en constitue la forme et le mouvement plus encore que le rythme, forme vivante dans laquelle se lovent les sentiments et les actions.

Il s’agit d’un diptyque dont une première partie fut tournée en 1985 puis une seconde en 1987. Capsule temporelle autobiographique, l’approche de Terence Davies entendait garder trace par la fiction d’une réalité palpable et poignante de son enfance. Comme l’a déclaré le cinéaste « c’est aussi un hommage à une culture morte depuis longtemps et à une façon de vivre aujourd’hui disparue… ».