LES INNOCENTS, d’après Le Tour d’écrou de Henry James

de Jack Clayton, GB, 1961, VO, 1h39 avec Deborah Kerr, Michael Redgrave

En Angleterre à la fin du XIX° siècle. Une jeune institutrice se voit confier l’éducation de deux enfants qui vivent seuls avec une gouvernante. Dans le manoir inquiétant qu’ils habitent elle perçoit d’étranges comportements de la part des enfants, tandis qu’une sombre malédiction semble roder. S’il n’a pas totalement retrouvé la grâce mystérieuse du roman d’Henri James, Clayton n’en a pas moins réalisé une œuvre ensorcelante : Le fantastique est toujours suggéré plutôt que montré : le noir et blanc irréel, la nature manipulée créent l’atmosphère gothique d’un film qui joue aussi beaucoup sur les ambiguïtés du récit.Un chef d’œuvre du genre qui a inspiré par la suite bien des réalisateurs (citons : « Les autres » d’Amenabar). Et un grand rôle pour Deborah Kerr.