Bo Widerberg,
Avec Inger Taube, Thommy Berggren, Lars Passgård
Suède, 1963, 1h35, VOstf
« On ne me vire pas, c’est toujours moi qui pars » répond à son petit frère Britt Larsson en sortant de l’usine. Les airs de jazz accompagnant les déambulations en décors naturels dans les rues de Malmö, qui jalonnent Le Péché Suédois, premier long-métrage de Bo Widerberg, font résonner l’image de la Nouvelle Vague dont le réalisateur, en rupture totale avec le cinéma d’Ingmar Bergman, voulait se rapprocher de la créativité.
Toutefois, la délicatesse et la détermination douce de Britt Larsson, jeune ouvrière, relèvent d’un autre registre. Le Péché Suédois, en traduction littérale le Landau, dessine la vie de tous les jours d’une jeune femme, tiraillée entre deux amours, un musicien de rock et un fils de famille lui faisant découvrir la musique classique, et qui va choisir de rester fille mère après avoir commis le péché appelé suédois.
Le film, sélectionné à Cannes pour la semaine de la critique en 1963, rassemble déjà les grands thèmes de l’œuvre à venir de Bo Widerberg, la lumière éclairant les visages et la musique qui suit les âmes.